Une source d’énergie importante pour la transition écologique ? Le gouvernement a autorisé pour la première fois en France un projet de recherches d’hydrogène dit « blanc », un combustible naturellement présent dans le sous-sol et qui pourrait aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’industrie et les transports, selon un arrêté paru au Journal officiel, dimanche 3 décembre.
Ce « permis exclusif de recherches de mines d’hydrogène natif, hélium et substances connexes » concernera une zone de près de 225 km carrés dans les Pyrénées-Atlantiques. Il a été accordé à la société TBH2 Aquitaine, pour une durée de 5 ans.
L’octroi de ce permis signifie que les travaux d’exploration, notamment des études sismiques, peuvent commencer, explique le fondateur de la société Vincent Bordmann à l’AFP. Le forage n’interviendra que dans deux ou trois ans, après de nouvelles autorisations. Cinq autres demandes pour des projets similaires sont « à l’instruction », précise le ministère de la Transition énergétique.
Hydrogène blanc, gris, bleu, vert, jaune
L’hydrogène est très convoité pour le potentiel de décarbonation qu’il offre aux industries et à la mobilité, mais à condition d’être lui-même produit de manière décarbonée. On distingue différentes formes d’hydrogène : l’hydrogène « blanc » désigne les stocks naturellement présents dans les sols.
Or aujourd’hui, 95% de l’hydrogène produit est « gris », c’est-à-dire fabriqué par les industriels de la chimie ou de la pétrochimie via un processus très émetteur de gaz à effet de serre. Il existe également l’hydrogène « bleu », « vert » et « jaune », selon qu’ils recourent au gaz avec captage de carbone, à des sources d’électricité verte (éolienne, solaire, hydroélectrique) par électrolyse de l’eau ou à une production à partir d’électricité nucléaire.